Le Val d'Ezanville... avant le Val d'Ezanville
Carte cassini

1882

Une première briqueterie est installée au milieu de terrains majoritairement agricoles (lieu-dit La Justice) et deviendra Héral & Censier en 1920.

 

Son activité était à l’origine de la production de nombreux objets céramiques dont notamment des briques et tuiles.

BRIQUETERIE
Sarcelles-La_Briqueterie_Censier

Une seconde briqueterie dénommée  MATTIODA et PASSERA est construite sur le secteur (Lieu-dit Les Bourguignons).

1913

1968

L’occupation des sols est restée similaire. La RD301 est construite entre les deux briqueteries et délimite le secteur du Val d’Ezanville à l’ouest. 

Elle permettra l’expansion des zones commerciales et habitables autour du site

Les sols argileux sont exploités par endroits pour alimenter les deux briqueteries

 

197681
FLY

L’histoire de la zone commerciale du Val d’Ezanville, telle qu’on la connaît dans la situation d’aujourd’hui, commence en 1976 avec la construction du principal bâtiment qui accueillera les toutes premières implantations des enseignes Fly et Atlas appartenant au groupe Rapp (Mobilier Européen).

 

Dans le même temps, la briqueterie située à l’Ouest de la zone cesse son activité.

 

Le groupe RAPP est créé par une famille alsacienne dont le siège est encore actuellement localisé à Kingersheim.

 

L’entreprise Mobilier Européen est fondée en 1959 avec l’ouverture d’un premier magasin de meubles à Mulhouse. Le groupe innove en créant un nouveau concept de distribution sur le modèle des supermarchés alimentaires mais dédié au meuble. Il s’inspire des magasins Ikea déjà implantés en Europe, mais pas encore en France dont le premier magasin n’ouvrira qu’en 1981.

Ce concept de grande distribution du meuble sera mis en application avec les enseignes Atlas et Fly. Cette dernière propose des meubles plus contemporains que la première et deviendra la véritable locomotive du groupe

1976

1981

Une seconde zone commerciale, toujours en activité aujourd’hui, apparaît de l’autre côté de la RD301 (Modo Leclerc).

En 1987, la zone ne comprend toujours qu’un bâtiment correspondant à la structure principale du centre commercial actuel qui acceuillait les enseignes Castorama, Atlas et Fly.

1987
90

L’activité des briqueteries a cessé, les bâtiments ont été démolis et remplacés par des bâtiments dédiés au commerce. Les zones d’exploitation de sols argileux ont été remblayées.

 

Au début des années 90, Mobilier Européen est à son apogée avec trois enseignes (Atlas, Fly et Crozatier) et un chiffre d’affaires de 1,07 milliard d’euros pour 270 magasins dont certains à l’international. Le développement tardif et insuffisant hors du territoire français sera d’ailleurs une des causes principales de la future chute du groupe.

Durant cette période, le Val d’Ezanville profite de cette expansion économique avec la création d’un lotissement commercial complémentaire comportant une dizaine de nouveaux bâtiments de petite taille. Ces derniers permettront l’implantation d’enseignes essentiellement orientées dans le domaine de l’équipement de la maison. 

C’est donc en 1992 que le périmètre actuel de la zone est définitivement établi et qu’il le restera dans le nouveau projet défini par la future communauté d’agglomération Plaine Vallée.

1989

ZAC 4
commerces d'Ezanville 019
commerces d'Ezanville 016
commerces d'Ezanville 012
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Val-EzanvillZOOM
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Au début des années 90, la zone est donc à son pic d’activité mais, sans que cela soit encore visible, son déclin futur était déjà inéluctable par la conjonction d’évènements macro-économiques extérieurs qui ont mis en évidence les défauts structurels et urbains du Val d’Ezanville. Ces défauts sont à corriger si l’on souhaite initier une nouvelle dynamique pour un nouveau projet d’aménagement.

La chute progressive du groupe RAPP

La concurrence se mobilise à cette époque pour contrebalancer le succès de Fly. C’est But, aujourd’hui présent sur le site, qui est le fer de lance de cette offensive avec Ikea qui, parallèlement, connait une croissance considérable ce qui achèvera de fragiliser Mobilier Européen. En effet, le groupe alsacien n’a pas su prendre plusieurs virages dont ceux de l’internationalisation et de la digitalisation sur un marché du meuble qui, de surcroit, est en recul partout.

Les effets de ce repli d’activité se manifestent rapidement sur la zone elle-même avec les premières fermetures d’enseignes, remplacées par des activités moins qualitatives, et par une obsolescence générale de plus en plus handicapante face aux nouvelles zones commerciales de la Région Parisienne qui offrent des expériences « shopping » innovantes dans un cadre architectural et de service sans comparaison.

La zone souffre également de plus en plus de son absence de cohérence et de son manque d’accessibilité directe depuis la RD 301 (ex RN1).

Conséquences de la sous occupation du site, les occupations illégales par la communauté des gens du voyage se sont multipliées ainsi que la détérioration des bâtiments. En 2015, la Communauté de Communes de l’Ouest de la Plaine de France (CCOPF) décide de relancer un projet en signant une concession d’aménagement avec le groupement SOPIC/SEMAVO.

2015

Un nouveau projet ambitieux : le centre commercial SOPIC

 

Ce projet ambitieux, consistait à créer un nouveau pôle commercial majeur en conservant certains commerces emblématiques et en renforçant le secteur d’équipements de la maison par la venue de nouvelles enseignes.

Le projet architectural porté par Wilmotte & Associés était exigeant mais il impliquait une consommation de terres agricoles, certes urbanisables dans les documents d’urbanisme, mais non imperméabilisées.

Au total, 74 000 m² de plancher, en deux tranches, étaient à développer autour d’une ferme pédagogique avec des intentions environnementales performantes et la réalisation d’ouvrages routiers conséquents.

sopic
casto

Le contexte économique général a éteint les ambitions et fragilisé le modèle économique.

En effet, pendant que l’activité commerciale poursuivait sa mutation numérique, avec une part d’achat toujours plus importante sur Internet au détriment des magasins physiques, les rendements locatifs s’écroulaient en proportion de la baisse générale d’activité.

En d’autres termes, les possibilités d’implantations des enseignes étaient à la fois moins nombreuses, sur des superficies de plus en plus petites et pour des loyers toujours plus faibles.

Parallèlement, la fermeture annoncée du magasin Castorama par le groupe britannique Kingfisher a définitivement supprimé tout espoir de voir ce projet se réaliser. En effet, avec cette fermeture le projet perdait à la fois sa principale locomotive commerciale et toutes les enseignes qui s’implantaient en raison même de la présence de Castorama.

2018

2020

Début 2020, il aura donc fallu mettre fin à la concession d’aménagement, c’est-à-dire au contrat qui liait l’aménageur (SOPIC) à la collectivité. 

Commençait alors une période difficile peu propice à la définition d’un nouveau projet de requalification avec la crise sanitaire et les élections municipales. 

C’est à cette époque que la communauté d’agglomération Plaine Vallée décide de prendre les choses en main dans le cadre d’un projet piloté par les collectivités publiques.

Le projet d’aménagement du Val d’Ezanville, tel qu’il est présenté aujourd’hui, résulte de nombreux échanges et d’études (encore en cours actuellement) afin de définir un projet qui tienne compte du passé.

C’est ainsi que le travail préparatoire a permis d’établir les conditions de réalisation suivantes :

  1. Le nouveau périmètre opérationnel exclut les terrains agricoles et il correspond strictement au périmètre historique figé en 1992 ;

  2. La nouvelle programmation comprend uniquement de l’activité économique avec beaucoup moins de commerces qu’auparavant et en excluant l’habitat ;

  3. La sécurisation du financement par la participation de plusieurs partenaires publiques et privés.
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